Travaillant depuis l’automne 2012 comme bibliothécaire-assistant à la BCU de Lausanne, site Riponne, j’ai souvent été interpellé par les personnes qui fréquentent cette institution le soir. Quelques réflexions.
Caractère utilitaire
La bibliothèque revêt certes un caractère utilitaire. Les salles de lecture accueillent les étudiants et les autres personnes à la recherche d’un espace de travail tranquille. Plusieurs autres aspects pratiques attirent un public varié et clairsemé mais plutôt régulier : photocopieuses, ordinateurs, borne de prêt, etc.
Motivations des usagers et responsabilité du surveillant
Mais au delà de ces considérations, la bibliothèque incarne-t-elle autre chose pour un public nocturne ? Parmi les questions que je me pose, les suivantes reviennent souvent :
– Dans un espace convivial se trouvent des fauteuils et un accès wifi gratuit. Sont-ils les seuls facteurs qui poussent des groupes, d’hommes surtout, à y venir régulièrement, souvent jusqu’à l’heure de fermeture ?
– Une partie du public nocturne fréquente-t-il la bibliothèque pour y avoir des contacts ?
– Que recherchent les personnes qui semblent éviter le contact ?
– Dans cette situation, quelle est ma responsabilité vis-à-vis des usagers et de ma hiérarchie ?